Pelouse interdite (Élie Semoun – Ulmer – 19,90 €)
Fort de son sous-titre « journal d’un amoureux des plantes », voici un livre tout aussi sympathique que son auteur. Il fait partager ses émotions et ses évolutions jardinières à travers des exemples pris dans son jardin. Le livre (192 pages) est ponctué de remarques et de conseils plus pratiques et plus pointus, distillés par l’excellent jardinier botaniste Didier Willery (directeur du jardin du Vastérival en Normandie).
L’avis de Patrick Mioulane :
c’est un livre écrit à la première personne, ce qui est rare dans les productions françaises concernant le jardin. Il y a beaucoup de tendresse dans le propos, symbolisée par cette première phrase du livre : « La première fois que je me suis entendu dire à une plante après lui avoir arraché une feuille par inadvertance : « excusez-moi », je me suis dit que j’avais atteint un degré de folie douce et que je ne pouvais plus revenir en arrière. À partir de ce moment, mon jardin est devenu mon asile, mon havre de paix, mon refuge et même mon ami ». On ressent à chaque page le jardinier d’intuition, l’ami des plantes qui en tire bénéfice sans les exploiter, le citadin qui se ressource au contact du végétal. Tout cela pourrait faire cliché et pourtant on hoche la tête à chaque phrase car ce qu’exprime Élie Semoun au fil des pages c’est ce que trouve au quotidien le jardinier dans son jardin.