meilleure façon de multiplier un chèvrefeuille
Quelle est la meilleure façon de multiplier un chèvrefeuille ? (José de Montargis)
La méthode la plus facile, c’est le marcottage. C’est assurément la technique la plus accessible au débutant, avec un taux de réussite très élevé. Beaucoup d’autres plantes grimpantes (Akebia, bignone, Celastrus, vigne vierge, etc.) peuvent être propagées avec cette méthode.
Les chèvrefeuilles grimpants, qu’ils soient caducs ou persistants, se propagent très facilement par la technique du marcottage, en serpenteau ou à long bois, réalisé à l’automne. Il est important d’entailler légèrement l’écorce à intervalles réguliers (entre les yeux) sur la partie qui va se trouver au contact du sol. Les rameaux marcottés sont enterrés de 5 à 10 cm et maintenus en place par des cavaliers réalisés avec du fil de fer. On obtient souvent plusieurs jeunes plantes sur la même tige. Le sevrage se pratique un an après, avec de préférence une mise en pot pendant une saison complète. Les jeunes sujets fleurissent après trois ans environ.
La méthode la plus rapide : le bouturage
Les chèvrefeuilles arbustifs et grimpants à feuillage persistant (Lonicera nitida, L. pileata, L. henryi, L. japonica, etc.), se multiplient par bouturage effectué entre mi-juillet et fin septembre. On réalise des boutures d’extrémités de rameaux, qui doivent mesurer de 6 à 10 cm de long. Ne conservez que deux feuilles seulement. Après avoir été enduites d’un peu de poudre d’hormone à la base, les boutures sont placées en terrine dans un mélange à parts égales de sable de rivière et de tourbe blonde, et laissées à l’étouffée sous un film plastique ou dans une miniserre. La reprise est obtenue en quatre semaines environ, mais la culture ne devant être repiquée qu’au printemps suivant, les boutures seront hivernées sous un abri maintenu hors gel (tunnel, châssis, véranda).
Les chèvrefeuilles arbustifs et grimpants à feuillage caduc (Lonicera tatarica, L. caprifolium, L. periclymenum, L. xylosteum) sont plutôt bouturés en janvier/février à partir de portions de rameaux de 30 cm de long (boutures à bois sec comportant au moins trois yeux viables). Il est bon de prélever dès la chute des feuilles les tiges qui serviront à la multiplication et de les enjauger dans du sable au pied d’un mur exposé au Nord pour les maintenir en dormance. (Texte de Patrick Mioulane)
• En illustration : Lonicera japonica ‘Halliana’
©Photo : www.map-photos.com – N. & P. Mioulane