Les plantes qui tuent (Elizabeth Dauncey & Sonny Larsson – Ulmer – 32 €).
Le titre, déjà peu équivoque, est renforcé par le sous-titre : « les végétaux les plus toxiques du monde et leurs stratégies de défense. » Elizabeth Dauncey et Sonny Larsson, respectivement toxicologue et pharmacognosiste (qui étudie les substances d’origine biologique ayant un potentiel médicamenteux), présentent dans ce livre une fresque sans précédent des plantes les plus vénéneuses du monde. Classées par mode d’action sur les organismes vivants, on découvre dans ce ;livre d’origine anglaise (224 pages – 28 x 21,5 cm) pourquoi certaines plantes sont nocives, mais aussi toute l’importance qu’elles peuvent avoir au niveau des traditions, des addictions et des médications humaines.
L’avis de Patrick Mioulane :
dotées d’une faculté de mouvement caractérisée par sa très grande lenteur, les plantes incapables de fuir, se protègent de l’appétit de leurs prédateurs en produisant des composés chimiques toxiques. C’est ce qu’expliquent les auteurs dans le premier chapitre « les raisons d’être toxiques », un petit cours de botanique d’une grande acuité, qui donne le la, à l’ensemble du contenu du livre. Nous avons affaire ici à un ouvrage d’une grande expertise, passionnant mais savant, qui peut être considéré comme une référence dans le genre. On fait la connaissance au fil des pages d’une foule de plantes, pas toujours familières des néophytes, mais qui deviennent des acteurs d’un formidable psychodrame pouvant rivaliser avec nombre de polars.
La généreuse illustration accompagne agréablement le propos et la mise en pages fort bien structurée aide à ne pas se perdre parmi les mots compliqués qui jalonnent les pages. Notre seule critique ira à l’utilisation de caractères un peu petits pour une lecture plus aisée.