LES NOMBREUSES APPELLATIONS VERNACULAIRES DU BLEUET
Pour les botanistes, le bleuet (ou bluet dans l’ancien français) est une centaurée (famille Asteraceae). Bien qu’ils se ressemblent beaucoup, on distingue le bleuet des champs (Centaurea cyanus) appelé aussi bleuet sauvage ou bleuet des blés, du bleuet des montagnes (Centaurea montana).
On a aussi appelé Centaurea cyanus : aubifoin ; barbeau, nom que porte aussi Nigella damascena (la nigelle de Damas) ; blavelle ; bouton de bachelier ; centaurée bleuet ; chevalot ; fleur de Zacharie ; fleur du grand seigneur, cette dernière appellation convenant aussi pour Oenothera grandiflora (oenothère) herbe au centaure, etc. Mais on connaît surtout dans les campagnes Centaurea cyanus sous l’appellation de « casse-lunettes », nom que l’on donne aussi à Melilotus officinalis (mélilot jaune) et à Euphrasia officinalis subsp. pratensis (euphraise de Rostkov).
Le bleuet désigne aussi la myrtille
Pour les Québécois, le nom « bleuet » désigne une tout autre plante : la myrtille aux fruits bleus (Vaccinium myrtillus). Au Canada on parle de « bleuetière » pour une culture de myrtille.
« Bleuet » est aussi le sobriquet donné aux habitants de la région québécoise du Saguenay – Lac Saint-Jean qui constitue une zone de production importante de myrtilles.
D’autres définitions du mot bleuet
• Le surnom « bleuet », fut donné par les poilus de la Première Guerre mondiale aux soldats de la classe 1915 qui n’avaient pas connu les pantalons rouges d’antan, mais seulement l’uniforme bleu horizon.
• « Bleuet » est le surnom donné à un jeune footballeur français sélectionné dans l’Équipe de France espoirs de football.
• Le « Bleuet de France » est un symbole commémoratif de la Première Guerre mondiale en mémoire des anciens combattants, des victimes de guerre, des veuves et des orphelins. Il se présente sous forme de broches ou d’autocollants représentant une fleur bleue que l’on portait à la boutonnière.
Le bleuet des barbeaux
Sous son ancien nom « barbeau », le bleuet illustre le motif décoratif dit « au barbeau » qui représente un semis de fleurs de centaurées roses et bleues. Les « barbeaux » désignaient aussi les bordures de fleurs en guirlande très prisées sur les services de porcelaine ou de faïence, notamment chez les manufactures de Sèvres ou de Tournais. Les barbeaux avaient entre autres la faveur de la reine Marie-Antoinette (1755-1792). On trouve encore ces motifs chez certains artisans.
• Le bleu barbeau est une nuance de bleu tirant sur le gris.
• En langage familier un peu désuet, le mot barbeau désignait un proxénète.
• Un barbeau est aussi un poisson de rivière (Barbus barbus) de grande taille (1 m) que l’on rencontre surtout en Afrique.