Le 9 décembre 1827 naissait à Grenoble Jean-Baptiste André Guillot, dit Guillot fils (il était le fils de Jean-Baptiste, dit Guillot Père – 1803-1882), rosiériste et créateur de roses français, mort à Lyon le 6 septembre 1893. Dès l’âge de quatorze ans, il travailla avec son père à faire prospérer la roseraie familiale.
En 1849, Guillot fils, alors âgé de seulement 22 ans, inventa la greffe en écusson sur collet de semis d’églantier (franc), un procédé qui lui assura tout de suite une notoriété mondiale dans le monde des rosiéristes. Mais il avait déjà commencé à travailler la sélection de roses, sa première création étant le rosier bourbon ‘Lamartine’ qu’il obtint en 1842. Cette variété est aujourd’hui tombée en désuétude.
En 1850, Guillot fils épousa Catherine Berton, héritière de cinq générations de jardiniers installés à la Guillotière depuis 1690. En 1852, il quitta son père et créa sa propre entreprise de roses au 27, chemin des Pins à Lyon-Monplaisir. Il y créa 69 variétés nouvelles de roses, dont certaines impactèrent fortement l’histoire de la reine des fleurs.
Une révolution dans le monde des roses
C’est ainsi qu’en 1867 il présenta le premier hybride de thé : ‘La France’, aux fleurs rose pâle très parfumées et en 1875 le premier polyantha : ‘Ma Pâquerette’, à petites fleurs doubles blanches, très remontantes. Ces variétés pionnières constituent une avancée majeure dans la grande histoire des roses et l’on peut même affirmer que ‘La France’ révolutionna le monde des roses.
Mais parmi les créations de Guillot fils, il faut également citer : ‘Catherine Mermet’ (1869), un rosier thé rose pâle ; ‘Étoile de Lyon’ (1881) un rosier thé jaune ; ‘Madame de Watteville’ (1883), un rosier thé jaune soutenu, ‘Horace Vernet’ (1866), un hybride remontant rouge foncé, très parfumé et ‘Madame Falcot’ (1858), un rosier thé jaune tendre, qui sont toujours proposés aujourd’hui aux collectionneurs et aux amateurs de rosiers anciens, par les roseraies Guillot et quelques spécialistes.
Dès 1884, Jean-Baptiste Guillot associa son fils Pierre à la gestion de la roseraie. Ensemble ils éditèrent seize variétés mises au commerce sous le nom de « Guillot et Fils », parmi lesquelles : ‘Gloire Lyonnaise’ (1885) un hybride remontant aux fleurs semi-doubles jaune très pâle, peu épineux et bien parfumé et ‘Madame Laurette de Messimy’ (1887), un rosier de Chine aux fleurs un peu lâches, rose saumoné, qui remontent bien.
Les obtentions de Jean-Baptiste Guillot sont toujours en vente aux roseraies qui portent son nom. Vous pouvez les acheter directement en cliquant sur le lien.