Apparu dans les rayons des jardineries, au début des années 1990, Zamioculcas zamiifolia ou plus simplement « plante ZZ », fait partie désormais des vedettes parmi les plantes destinées aux jardins d’intérieur. C’est une des plantes vertes les plus faciles à réussir dans la maison et l’on apprécie beaucoup son aspect architectural, qui convient idéalement à la décoration de style contemporain. Autre avantage et non des moindres, la plante ZZ supporte un éclairage tamisé et surtout les absences d’arrosage. Je dirais même que le secret de sa réussite exige qu’on l’oublie un peu…
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Pourquoi un nom aussi compliqué ?
Le nom de genre Zamioculcas a été créé en 1856 par Henrich Wilhelm Schott (1794-1865). Il appartient à la famille des Araceae dans laquelle on trouve entre autres : Alocasia, Anthurium, Arum, Dieffenbachia, Philodendron, Spathiphyllum, Syngonium, Zantedeschia, etc.
Étymologiquement, le nom Zamioculcas associe les noms Zamia (plante de la famille des Zamiaceae et proche des Cycas, qui lui ressemble beaucoup) et qolcas appellation arabe du Colocasia esculenta plus connu sous le nom de taro, une plante alimentaire tropicale, dont on consomme les tubercules. Cette dernière fait partie de la famille des Araceae.
Zamioculcas est un genre monospécifique, c’est-à-dire qu’il ne renferme que la seule espèce Zamioculcas zamiifolia, décrite et nommée en 1905 par le botaniste allemand Heinrich Gustav Adolf Engler (1844 – 1930). Originaire d’Afrique de l’Est, la plante ZZ se rencontre du Kenya et de la Tanzanie et jusqu’au nord-est de l’Afrique du Sud. Présente dans les prairies et les forêts, elle pousse sur des rochers ou des sols rocailleux, ce que les botanistes nomment un lithophyte (de lithos, pierre et phyta, plante).
Un aspect un peu « préhistorique »
La plante ZZ est une vivace herbacée au feuillage généralement persistant, qui développe une base ligneuse à partir d’une souche rhizomateuse le plus souvent enterrée de quelques centimètres (pour les botanistes, c’est un caudex). Zamioculcas zamiifolia se reconnaît à ses feuilles en forme de palmes de 40 à 60 cm de long, portées par des pétioles charnus et garnies de folioles vert très foncé, de 10 à 15 cm, ovales, épaisses et luisantes qui évoquent des écailles. Les nervures, d’une coloration plus pâle bien, apparaissent nettement à la face inférieure de la feuille.
La fleur, rarement présente chez les sujets cultivés en pot, est portée par un pédoncule court à la base de la plante. Comme chez toutes les Araceae, il s’agit d’un spadice composé de fleurs unisexuées. Blanc jaunâtre chez la plante ZZ, le spadice est protégé par une spathe verte de 5 à 10 cm de long, qui brunit en vieillissant.
La plante peut se déplumer en hiver
Les dimensions de la plante, son aspect charnu et la persistance du feuillage varient selon les zones climatiques. En hiver, dans une ambiance fraîche (minimum 8 °C) et surtout sèche, le Zamioculcas peut perdre une partie de son feuillage, sans que cela menace la survie de la plante. On constate souvent que la partie renflée située à la base du pétiole, et qui sert de réserve, se maintient sur la plante après la chute de la partie supérieure du rachis et des folioles. Dès le début du printemps, avec l’allongement de la durée du jour, l’augmentation de la température et de l’humidité, la plante reprend normalement une croissance vigoureuse.
Acheter une plante ZZ
La plupart des jardineries proposent toute l’année des potées de Zamioculcas. Vous pouvez aussi en trouver communément chez les fleuristes. Si vous désirez acquérir une plante ZZ directement en ligne, cliquez sur le lien (texte en bleu) :
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