« Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose ;
La grâce dans sa feuille et l’amour se repose,
Embaumant le jardin et les arbres d’odeur ;
Mais battue ou de pluie ou d’excessive ardeur ;
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose »
(Pierre de Ronsard, 1524 – 1585. Second livre des Amours, Pour la mort de Marie, 1553)