• J’ai acheté un plant de groseillier. À quelle distance le planter, dans quelle terre et faut-il ajouter un engrais ?
©www.map-photos.com – Arnaud Descat
Le groseillier à grappes (Ribes rubrum, Grossulariaceae) forme un arbuste buissonnant qui dépasse rarement 1,50 m de haut et 1 m de large. Originaire de l’hémisphère nord, il se montre parfaitement rustique dans toutes les régions. En juin, il se pare d’une floraison assez discrète jaune-vert, qui donne en été des grappes de baies rouges ou blanches, translucides, et à la saveur acidulée.
Un arbuste fruitier qui aime ses aises
Le groseillier se plaît dans un endroit bien dégagé, de préférence à exposition semi-ombragée (orientation Est). Il suffit donc de laisser un espace de 1 m à 1,50 m entre les plantes pour être assuré d’une excellente croissance et d’une bonne production. Cette distanciation qui permet de bien aérer la plante et par conséquent de sécher naturellement le feuillage par temps humide, évite les maladies et notamment l’oïdium (blanc), très fréquent sur le groseillier. Gare aussi aux pucerons !
Traitez préventivement le groseillier contre les insectes et les champignons avec un produit mixte. ©www.map-photos.com – Pasmiou
Le groseillier réussit bien partout
D’une nature peu exigeante le groseillier réussit dans tous les sols et produit même mieux dans les terres un peu pauvres, plutôt sableuses, pas trop calcaires (pH de 5,8 à 6,8), bien drainées, pas trop sèches en été. Un emplacement protégé des vents dominants est préférable. Pour obtenir une récolte plus échelonnée, vous pouvez associer différentes variétés. Et pensez à planter des fraisiers au pied des groseilliers pour optimiser l’occupation du terrain.
Le groseillier à baies blanches ‘Gloire des Sablons’ produit des fruits à la saveur moins acide que les variétés rouges. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane
Lors de la plantation, creusez un trou profond (40 x 40 cm) de manière à assurer un ameublissement parfait du sol. Vous pouvez ajouter une poignée de corne torréfiée au fond du trou. Mélangez la terre d’origine avec un compost bien décomposé avant de recouvrir les racines. Cette préparation constitue l’un des secrets de la réussite.
Vous pouvez planter le groseillier toute l’année, excepté pendant la période de fructification. ©www.map-photos.com – Pasmiou
Nourrissez bien votre groseillier, il vous le rendra !
Côté entretien, apportez de l’engrais pour petits fruits ou de l’engrais pour rosiers au printemps, car le groseillier apprécie bien la magnésie et une bonne richesse en potasse. Complétez par un paillis organique (la coque de cacao et le mulch d’écorce donnent d’excellents résultats) au pied de la plante. Binez superficiellement pour décroûter le sol par temps sec et arrosez abondamment durant la formation et le mûrissement des fruits.
Paillez le pied du groseillier dans le courant du printemps pour qu’il résiste mieux aux chaleurs estivales. ©www.map-photos.com – Pasmiou
Et pourquoi pas un groseillier sur le balcon ?
Le groseillier à grappes réussit à pousser dans un pot de 30 cm de diamètre, mais il fructifie beaucoup moins. Il existe aussi des formes greffées sur des petites tiges qui constituent un superbe ornement végétal sur un balcon ou une terrasse.
Des groseilliers tiges dans des bacs potagers d’un jardin urbain. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane
Un pied adulte peut produire de 4 à 6 kg de fruits. Lorsque les fruits commencent à se colorer, couvrez la plante d’un filet pour éviter que les oiseaux ne dévorent la récolte. Cueillez les groseilles à complète maturité. Elles se conservent jusqu’à cinq jours au réfrigérateur ou se congèlent.
Mon conseil : intégrez des groseilliers dans les haies basses en mélange et picorez à loisir les fruits directement « sur l’arbre »…
Toutes les photos illustrant cet article sont soumises au droit d’auteur et diffusées par la photothèque MAP/Mise au Point : www.map-photos.com
Une des variétés les plus productives : la groseille-raisin ‘Industria’. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane