Le célèbre pilote automobile et industriel Guy Ligier qui s’est éteint le dimanche 23 août 2015, à l’âge de 85 ans avait aussi fait une (brève) carrière dans le domaine du jardin. Paysan dans l’âme, il acheta en 1985, une propriété agricole le Domaine de La Varenne située au cœur du Bourbonnais, à Thiel-sur-Acolin dans l’Allier (150 ha), qui se trouvait à mi-chemin entre son usine de voiturette à Vichy et les ateliers de formule 1 à Magny Cours (Nièvre). Il y cultivait entre autres du sarrasin (Fagopyrum esculentum) destiné à la fabrication des galettes bretonnes.
Passionné par la culture biologique
Comme il était nécessaire de fertiliser ces terres, qui, fait précurseur à l’époque, étaient cultivées selon les principes de l’agriculture biologique, Guy Ligier décida qu’il lui fallait composter du fumier. Comme il avait l’âme d’un entrepreneur et qu’il voyait toujours les choses en grand, Guy Ligier fit construire une usine sur le site de Thiel et il se lança fin 1992 dans la fabrication d’un compost biologique destiné à la fertilisation et à la restructuration des sols.
Comme il était nécessaire de fertiliser ces terres, qui, fait précurseur à l’époque, étaient cultivées selon les principes de l’agriculture biologique, Guy Ligier décida qu’il lui fallait composter du fumier. Comme il avait l’âme d’un entrepreneur et qu’il voyait toujours les choses en grand, Guy Ligier fit construire une usine sur le site de Thiel et il se lança fin 1992 dans la fabrication d’un compost biologique destiné à la fertilisation et à la restructuration des sols.
Un véritable complexe industriel en pleine campagne
La production du Domaine de la Varenne dépassant largement ses propres besoins (l’usine couvre 24 ha dont 2,5 couverts !), Guy Ligier entreprit dès le début de l’année 1994 de commercialiser son amendement organique (objectif : 8 000 t), sous les marques « Terreneuve » et « Terroir », d’abord dans les Centres Leclerc.
Son produit était constitué à 35 % de matières organiques : fumiers de ferme, poudre de corne broyée, plumes de volailles, écorces d’arbres et à 85 % de matières minérales : sable et argiles. Sa particularité venait aussi de son brassage fréquent (6 à 7 fois durant le temps de compostage).
L’objectif était d’atteindre les 100 MF (19 m€) de CA en trois ans, mais Guy Ligier connut des difficultés pour développer sa marque présente uniquement chez les enseignes de distribution alimentaire… En décembre 1998 le site de Thiel fut racheté par François Santini qui avait acquis la marque Or Brun la même année. Bien qu’Or Brun ait été racheté en 2005 par plusieurs investisseurs dont le Fonds Partenaires Gestion, l’usine créée par Guy Ligier est toujours active. Elle produit entre 25 000 et 30 000 t de produits par an, soit environ 150 000 m3 sous les marques Or brun et Le Varenne.