Est-il vrai que diviser les asters les empêche d’attraper l’oïdium ?
• Est-il vrai que diviser les asters les empêche d’attraper l’oïdium ?
•La réponse de Patrick Mioulane :
Dû à divers champignons microscopiques dont les conidies (fructifications) forment un feutrage blanc grisâtre à la face supérieure des feuilles, l’oïdium (appelé aussi blanc), est une des maladies les plus répandues au jardin. L’aster est le plus souvent attaqué par l’oïdium de la chicorée (Erysiphe cichoraceum)
Contrairement à la plupart des maladies cryptogamiques, l’oïdium prolifère lorsque le sol est sec. Il nécessite toutefois une forte hygrométrie (de 70 à 80 %) et une température assez élevée (optimum de 25 à 27 °C). Des écarts de température importants entre le jour et la nuit et une longue durée nocturne, favorisent l’apparition de ce champignon.
L’infestation, qui se produit par le transport aérien des spores du champignon, se signale par l’apparition à la surface des jeunes feuilles, des tiges et parfois des fleurs, d’une poudre blanche à blanc grisâtre. En cas de forte attaque, les feuilles se crispent et se boursouflent, prenant un aspect gondolé.
Précautions
Certains moyens très simples limitent les attaques d’oïdium : éviter les sols trop azotés. Couper les parties atteintes pour éviter l’expansion de la maladie. Ne pas planter trop serré. Bien exposer au soleil. Arroser au sol (qui ne doit jamais être trop sec), sans mouiller le feuillage. Bien nettoyer autour des plantations. Éliminer le laiteron (Sonchus arvensis) qui constitue un des hôtes secondaires de l’oïdium, notamment durant l’hiver.
Lutte directe
Les meilleurs résultats sont obtenus en intervenant avec un fongicide dès les premières apparitions des taches foliaires. Renouvelez ensuite l’application trois ou quatre fois à intervalles de 10 jours.
Le soufre est le plus ancien des anti-oïdiums, le seul utilisé en agriculture biologique. Il est surtout efficace sous forme de poudrage sur des plantes bien sèches (traitez en fin de journée). Attention, au-dessus de 25 °C, le soufre présente des effets phytotoxiques (brûlures du feuillage). Le soufre présente aussi une efficacité contre la tavelure du pommier, les attaques d’araignées rouges et la maladie des taches noires du rosier (marsonia).
Les spécialistes du « bio » conseillent la pulvérisation de décoction de prêle, mais rien n’a été prouvé quant à son efficacité.
Le bon conseil de Patrick Mioulane : la division des asters n’est pas du tout conseillée pour lutter contre l’oïdium, car c’est la meilleure manière de propager la maladie. En revanche, plantez des espèces résistantes comme : Aster amellus ‘Rudolph Goethe’, Aster divaricatus, Aster x frikartii, Aster novae angliae ‘Andenken an Alma Pötschke’, Aster ‘Sapphir’, etc.
En illustration : Aster dumosus ‘Alice Haslan’
©Photo : www.map-photos.com – Jacques Durand