Plante vivace rustique, la rose de Noël (Helleborus niger), fleurit plutôt dans le jardin en février – mars qu’à la période de Noël. Pour obtenir une floraison pour les fêtes, il convient de couvrir les pieds avec une cloche dès le début novembre. Il faut aussi abriter la plante des pluies car elle s’abîme vite, son feuillage et ses fleurs se tachant sous l’action de champignons pathogènes. Pour composer des bouquets, cueillez les fleurs en bouton, elles vont s’épanouir entre deux et trois jours plus tard.
La rose de Noël est réputée à tort délicate à cultiver. Bien sûr, elle pousse lentement et nécessite la mi-ombre et un sol perméable, humifère et plutôt légèrement alcalin (calcaire). Bien que la plante ne soit pas bien haute (40 cm), évitez aussi l’exposition aux vents dominants. En fait, cette plante se montre sensible à diverses maladies cryptogamiques de type anthracnose, qui provoquent l’apparition de taches noires sur les feuilles. Généralement la plante supporte bien ces agressions, mais dans une terre lourde et si la saison est anormalement pluvieuse, le pied peut être détruit.
Réussir la plantation d’une rose de Noël
La plantation de la rose de Noël s’effectue de préférence en automne avant que la plante ne soit boutonnée ou au printemps après la floraison. Bien que la plante soit parfaitement résistante au froid (minimum -15 °C), ne plantez pas durant les périodes de gel. Espacez les pieds de 40 à 50 cm afin de leur permettre de se développer sans se gêner. Choisissez soigneusement son emplacement, car une fois installée elle se montre casanière et apprécie peu d’être déplacée, affichant sa désapprobation par une absence de floraison d’au moins une saison.
La rose de Noël sur le balcon
La rose de Noël peut-être cultivée en pot sans problème, à condition que le contenant soit suffisamment volumineux (30 cm de diamètre) et qu’une bonne couche drainante (billes d’argile, gravillons) soit disposée au fond du pot pour éviter toute stagnation de l’eau d’arrosage en excès.
Les nouveaux hybrides produits en Hollande se montrent particulièrement aptes à cette culture en pot. La rose de Noël compose alors de superbes jardinières en association avec : bruyère d’hiver, mini-cyclamen, chou d’ornement, pensée, etc.
Un bon paillis pour maintenir les racines au frais.
La rose de Noël nécessite peu d’entretien. Supprimez les hampes fanées après la floraison ainsi que les feuilles mortes ou abîmes. Un paillage avec du compost est apprécié courant avril. Cela permet de maintenir le sol frais durant l’été. Si vous observez un léger jaunissement des feuilles, c’est signe que la plante a faim. Offrez-lui un peu d’engrais pour plantes fleuriesdeux fois dans la saison de végétation.
Gare aux limaces et aux pucerons !
Méfiez-vous lors des printemps pluvieux des attaques des limaces qui dévorent les jeunes pousses (en revanche elles délaissent les feuilles adultes, trop coriaces), mais également les boutons floraux. Disposez des appâts de Ferramol (phosphate ferrique) au pied des plantes
Une invasion de pucerons est également possible au départ de la végétation. Une pulvérisation d’insecticide de contact dont l’emploi est autorisé dans les jardins devrait suffire à maintenir le niveau d’infestation à un seul supportable par la plante.
Bon à savoir
Beaucoup de sites internet réunissent sous la même bannière la rose de Noël (Helleborus niger) et les autres espèces d’hellébores pouvant être couramment cultivées au jardin : Helleborus corsicus, Helleborus foetidus, Helleborus orientalis. Ces dernières présentent des caractéristiques et des besoins spécifiques dont vous devez tenir compte.
Les photos illustrant cet article sont disponibles à la photothèque MAP/Mise au point : www.map-photos.com