« Projection concrète de nos rêves d’évasion, le jardin trahit nos sentiments et nos émotions. Il exprime la personnalité la plus profonde de celui qui y vit. »
(Patrick Mioulane, né en 1951, journaliste botaniste ; Inspirations jardinières, novembre 2009)
« Les Stanhopéas, aux fleurs pâles, tigrées, qui soufflent au loin, comme des gorges amères de convalescent, une haleine âcre et forte. »
(Émile Zola, 1840-1902, écrivain français ; La Curée, 1871)
« Il y en avait d’extraordinaires, des rosâtres, tels que le Virginale qui semblait découpé dans de la toile vernie, dans du taffetas gommé d’Angleterre ; de tout blancs, tels que L’Albane, qui paraissait taillé dans la plèvre transparente d’un bœuf, dans la vessie diaphane d’un porc ; quelques-uns, surtout le Madame Mame, imitaient le zinc, parodiaient des morceaux de métal estampé, teints en vert empereur, salis par des gouttes de peinture à l’huile, par des taches de minium et de céruse. »
(Joris-Karl Huysmans (Charles Marie Georges Huysmans), 1848-1907, écrivain français ; À Rebours,
« La forêt soufflait la passion géante des chênes, les chants d’orgue des hautes futaies, une musique solennelle, menant le mariage des frênes, des bouleaux, des charmes, des platanes, au fond des sanctuaires de feuillage ; tandis que les buissons, les jeunes taillis étaient pleins d’une polissonnerie adorable, d’un vacarme d’amants se poursuivant, se jetant au bord des fossés, se volant le plaisir, au milieu d’un grand froissement de branches. »
(Émile Zola, 1840-1902, écrivain français ; La Faute de l’abbé Mouret, 1875)