À l’occasion de la Toussaint, 23 millions de pots de chrysanthèmes sont vendus chaque année en France en seulement trois semaines. 95 % des plantes produites sont destinéés à fleurir les cimetières et les jardins du souvenir. Le chrysanthème est la plante la plus achetée durant les mois d’octobre et novembre. Son marché représente un chiffre d’affaires de 179 millions d’euros, réalisé par 200 producteurs qui génèrent 6 800 emplois.
Les Pays de la Loire (surtout le Maine-et-Loire) produisent 12 % des chrysanthèmes en pots, ce qui en fait la deuxième région de production derrière le Nord – Pas-de-Calais. Cultiver des chrysanthèmes exige un savoir-faire spécifique et six mois de travail.
Le Chrysanthème représente 32 % des plantes fleuries en pots achetées en France. C’est aussi la seconde fleur coupée (après la rose) avec 70 millions de tiges vendues.
En raison d’un assortiment qui s’élargit sans cesse, le chrysanthème mériterait une meilleure place pour fleurir les massifs et les jardinières d’automne. On constate une progression sensible des variétés multiflores, mais il faudrait sans doute donner à la plante un autre nom (comme le ‘Tokyo’ des fleuristes qui est tout simplement un chrysanthème de type « Spider » ou le ‘Santini’ aux nombreuses petites fleurs formant des bouquets compacts sur des tiges ramifiées).
En 1999, Les botanistes ont failli réussir involontairement lors de l’« International Botanical Congress » de St. Louis (Missouri USA), en proposant d’intégrer les chrysanthèmes à grandes fleurs dans le genre Dendranthema (littéralement « fleur en arbre »), mais ils semblent être revenus depuis sur leur décision.
Une culture très technique
Les premières boutures racinées sont mises en pot à partir de juin, puis les jeunes plantes sont surveillées quotidiennement, les contrôles s’effectuant au niveau sanitaire, de l’apport en eau (arrosage) et en éléments minéraux (fertilisation).
Plante de jours courts, le chrysanthème nécessite aussi une modification de l’éclairage naturel par occultation des serres afin de provoquer et surtout de contrôler la mise à fleur.
Ceci, ajouté aux nombreuses interventions manuelles imposées par la culture (notamment les pincements), explique le prix relativement élevé de la plante dans le commerce. Mais placé dans un endroit abrité, un chrysanthème va fleurir sans discontinuer jusqu’aux premières gelées.
Les photos illustrant cet article, dont certaines ont été réalisées au Conservatoire National du chrysanthème à Saint-Jean de Braye (Loiret) ont été fournies par l’agence MAP/Mise au Point : www.map-photos.com