Planter des arbres pour les abeilles (Yves Darricau – Éditions du Terran – 19 €).
Ce livre de 224 pages au format carré, dresse cinquante portraits d’arbres, d’arbustes et de lianes indigènes et exotique. L’auteur ingénieur agronome et apiculteur, dévoile une intéressante diversité végétale destinées à enrichir la palette des plantes attractives pour les abeilles. Il propose ainsi de développer une « api-agroforesterie » adaptée aux jardins, mais aussi aux espaces verts urbains.
Les plantes présentées par saison sont choisies selon leurs périodes de floraisons. Elles sont aussi proposées comme des solutions paysagères écologiques adaptées aux canicules et aux hivers doux à venir car l’auteur insiste sur la nécessité de faire face au changement climatique.
L’avis de Patrick Mioulane :
Plus encore qu’un ouvrage sur les arbres mellifères, cet opus assez compact, mais agréable à feuilleter, s’inscrit dans la perspective du réchauffement climatique qui semble beaucoup préoccuper l’auteur. Il insiste sur l’importance de : « planter face au défi climatique », « planter pour 2050 et ses 2 °C de plus » mais aussi de « planter pour la biodiversité et pour les abeilles. » Si le propos n’est pas nouveau, pour une fois les mêmes refrains ne sont pas rabâchés et c’est ce qui fait l’un des intérêts majeurs de ce livre qui propose aux lecteurs d’être : « écologiquement intensifs dans nos activités jardinières » et « d’enrichir la flore à toutes les échelles ».
L’autre point d’intérêt de l’ouvrage vient de la grande ouverture d’esprit de l’auteur par rapport aux plantes introduites. Il a bien compris, et il le fait savoir, que la flore indigène seule n’est pas suffisante pour créer des conditions d’accueil favorables aux abeilles dans nos jardins. Résultat, nous avons le droit, au fil des pages, à de nombreuses histoires et anecdotes passionnantes sur l’introduction des plantes présentées. C’est un texte qui sort de la fiche basique tant rebattue et dont on tire des informations vraiment intéressantes. À lire absolument, même si vous ne projetez pas votre jardin jusqu’à 2050 !