LA COCCINELLE LE MEILLEUR DES INSECTICIDES BIO
La coccinelle est-elle vraiment efficace contre les pucerons ?
Insectes coléoptères dont il existe une bonne centaine d’espèces en France (plus de 4 000 dans le monde), la coccinelle est considérée comme l’un des auxiliaires les plus efficaces du jardinier. Une seule larve peut dévorer jusqu’à 150 pucerons par jour (une cinquantaine seulement pour les adultes). Sachant que l’adulte pond jusqu’à 400 œufs, la coccinelle est considérée comme l’un des tout meilleurs « insecticides biologiques » !
L’espèce la plus commune dans nos jardins est la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata), qui mesure jusqu’à 1 cm de long. Toutefois, on préfère utiliser pour la lutte contre les pucerons la coccinelle à deux points (Adalia bipunctata), une autre espèce indigène très commune. Outre les deux points noirs sur les élytres, elle se caractérise par une grande variabilité de couleur (du rouge orangé au brun-noir).
Plus de coccinelles asiatiques pour lutter « bio » dans les jardins
Après l’épisode malheureux de l’introduction de coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis), plus efficaces que les européennes, mais qui se sont avérées invasives, on ne trouve plus dans le commerce que des larves de coccinelles européennes :
• Coccifly (Adalia bipunctata) à privilégier pour traiter les arbres, les rosiers et les arbustes.
• Coccilaure (Hippodamia undecimnotata) cette espèce européenne est conseillée sur les plantes basses. Elle présente aussi l’avantage de ne pas être intoxiquée par les pucerons qui sévissent sur les lauriers roses contrairement aux autres coccinelles.
Avec les coccinelles, les résultats sont immédiats
Les larves de coccinelles ne doivent être achetées que dans le cas d’invasions de pucerons. Attention, elles ne sont quasiment jamais stockées par les jardineries. Il faut donc s’y prendre quelques jours à l’avance, le temps de recevoir une boîte contenant des pop-corn et le fameuses larves prédatrices. Leur usage est uniquement curatif. Les larves peuvent être conservées un jour ou deux au réfrigérateur (8/10 °C). Il faut les déposer précautionneusement avec un pinceau sur la colonie de pucerons.
Quand les pucerons empoisonnent les coccinelles…
La nature ayant le don de trouver des parades à tous les excès, les coccinelles ne se positionnent pas en superprédateurs et leur appétit peut parfois leur jouer de vilains tours… En effet, le puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae), qui se nourrit de la sève des choux et autres plantes de la famille des Brassicaceae (crucifères), a développé un système de défense chimique contre la coccinelle Adalia bipunctata.
L’aphidien emmagasine dans son hémolymphe (ce qui chez les insectes fait office de sang) certains métabolites protéiques sécrétés par la plante pour sa propre défense. Il s’agit principalement de glucosinolate, substance amère et d’une enzyme : la myrosinase. Lorsque ces substances entrent en contact, il se produit une hydrolyse qui libère des composés actifs : les isothiocyanates, substances toxiques pour certains insectes et que l’on nomme couramment « huile de moutarde ». Cette adaptation évolutive permet donc aux pucerons de synthétiser des produits biologiquement actifs. Lorsque les larves d’Adalia bipunctata se nourrissent de ces pucerons « toxiques », elles survivent rarement à leur repas.
Acheter des larves de coccinelles
Vous pouvez acquérir des larves de coccinelles en les commandant dans votre jardinerie ou bien directement par Internet. Dans ce cas, cliquez sur le lien (texte en bleu, souligné).
une boîte de 50 larves de Coccilaure.
Une boîte de 80 larves de Coccifly