« Gardiens vigilants à la pointe acérée,
Épines et aiguillons, redoutables échardes,
Habillent de fureur les plantes désemparées,
Armant tiges et feuilles de méchantes hallebardes.
Ce barbelé vivant ne manque pas d’allure,
Irisé, échevelé, affûté, dissimulé, il mesquine,
Ses ergots translucides décorant la ramure,
Nous trompent et nous agressent de manière anodine.
Perdant son innocence, la plante s’est décorée,
De griffes étincelantes, joyaux pestiférés. »
(Patrick Mioulane, né en 1951, journaliste botaniste ; Nouveaux regards 2006)