L’INVENTEUR DE LA BOUILLIE BORDELAISE
Le 13 décembre 1838 naissait à Montmirey-la-Ville dans le Jura, Pierre Marie Alexis Millardet, ampélographe (spécialiste de la vigne) et botaniste français, mort le 15 décembre 1902 à Bordeaux, obtenteur des porte-greffes de vigne résistants au phylloxéra et créateur de la bouillie bordelaise.
Alexis Millardet effectua ses études scientifiques à Paris et découvrit la botanique à la faculté des sciences, ce qui devint sa passion. Après avoir obtenu sa licence, il fut admis, en 1861 à la société des botanistes de France et se mit à travailler d’abord sur les algues, puis sur les monocotylédones et les lichens.
Phytopathologiste de la vigne dans le Bordelais
Après un passage en Allemagne, Millardet occupa la chaire de botanique à l’université de Strasbourg, puis à celle de Nancy (1870). Il enseigna aussi la botanique à Bordeaux de 1876 à 1899. C’est alors qu’il orienta son travail vers la phytopathologie de la vigne.
Alexis Millardet est entre autres passé à la postérité pour avoir hybridé des cépages d’origine américaine qui ont permis d’obtenir des porte-greffe résistants au phylloxéra (Daktulosphaira vitifoliae), ce puceron des feuilles et des racines qui ravageait les vignobles depuis 1874.
Alexis Millardet a sauvé le vignoble bordelais
Après avoir réussi quasiment in-extremis à sauver de la destruction les plus grands crus de Bordeaux, Alexis Millardet est devenu célèbre pour avoir mis au point la fameuse bouillie bordelaise (3 kg de sulfate de cuivre neutralisé par 1 kg de chaux éteinte dans 10 l d’eau).
Officiellement approuvée comme fongicide en 1886, la bouillie bordelaise qui reste encore aujourd’hui le premier anticryptogamique utilisé par les jardiniers amateurs. On lui a aussi découvert plus récemment des vertus bactéricides très intéressantes.